Mis à jour le 29 avril 2024

Escrime : Les Mousquetaires d’Issy en force aux Jeux Olympiques !

Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, la moitié de l’équipe de France d’escrime sera composée de représentants du club des Mousquetaires d’Issy, qui comptera cinq représentants. Dont deux tireurs de fleuret masculin : Maxime Pauty et Maximilien Chastanet.
Da gauche à droite : Maximilien Chastanet, André Santini et Maxime Pauty.

La bonne nouvelle est tombée le 29 mars dernier : le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a désigné deux membres du club des Mousquetaires d’Issy pour faire partie de l’équipe de France de fleuret masculin pour les JO 2024. Maxime Pauty, titulaire, disputera l’épreuve individuelle et le tournoi par équipes, en quête de son deuxième titre olympique, après celui obtenu par équipe à Tokyo. Maximilien Chastanet est quant à lui l’invité surprise, en tant remplaçant et quatrième homme pour l’épreuve par équipes. Sans oublier Maître Emeric Clos, manager Général de l’équipe de Fleuret Hommes et licencié à Issy. Les Mousquetaires d’Issy seront également représentés par le tireur tchèque Alexander Choupenitch et par leur arbitre Pascal Mage. Alain Vernon, responsable des sports à Radio Millésime a rencontré Maxime Pauty qui ne cache pas ses ambitions. 

Point d’appui : Vous êtes qualifié en individuel et par équipe pour les jeux Olympiques, quel sera votre objectif à Paris ?

Maxime Pauty : C’est très simple, je vise deux médailles d’or ! Une en individuel et l’autre par équipes. À Tokyo en 2021, nous avions ramené l’or par équipes, cette année, j’aimerais bien décrocher le titre individuel. C’est mon objectif.

P.A : Comment atteindre le Graal ?

M.P : Avec beaucoup de travail et de souffrance, mais, rassurez-vous, du plaisir aussi. Car c’est un rêve d’enfant qui se réalise. Je suis de la génération 98, celle qui a connu les champions du monde de foot et je sais qu’il y aura une génération Paris 2024 pour faire rêver d’autres enfants.

P.A : Quelle est la différence entre l’épée et le fleuret ?

M.P : L’épée, c’est l’arme des Mousquetaires, de Zorro. L’arme pour tuer les adversaires autrefois. On peut toucher toutes les parties du corps. Les tenues sont d’ailleurs blanches car les défis jadis se concluaient à la première tache de sang, visible sur le blanc, ou par la mort.

Moi j’ai choisi le fleuret, tout simplement parce que c’était l’arme pratiquée dans mon club. Au fleuret, arme technique et plus légère, on ne doit toucher que le buste. Avec attaque où parade-riposte. Parfois les fleurettistes passent à l’épée mais rarement l’inverse.

P.A : Cette cérémonie d’ouverture, vous l’attendez avec impatience ?

M.P : En principe, on sera bien assis dans un bateau même si on se lèvera souvent pour saluer la foule. Il y a un gros enjeu en termes de sécurité. Mais c’est exceptionnel de pouvoir donner accès à cette cérémonie à autant de gens. Défiler dans la plus belle ville du monde sur un bateau, c’est merveilleux pour le public, les athlètes et les téléspectateurs du monde entier !

P.A : Vous êtes escrimeur mais vous auriez pu devenir un grand footballeur ?

M.P : Grand sans doute pas, mais c’est vrai que j’ai longtemps hésité entre le foot et l’escrime. J’ai tapé dans le ballon dès l’âge de 5 ans et il fallait attendre d’avoir 7 ans pour pratiquer l’escrime. Jusqu’à 14 ans j’étais fan de Zidane. Mais pour atteindre le haut niveau, j’ai choisi l’escrime et une bande de copains au club des Mousquetaires d’Issy. Une deuxième famille pour moi. D’ailleurs je garde encore aujourd’hui mes amis de l’époque. Pour moi, le sport est avant tout une aventure humaine. Et je sais qu’après les Jeux, je rejouerai au foot. Car pour l’instant il faut éviter toute blessure.

P.A : Votre meilleur souvenir des Jeux Olympiques ?

M.P : « Incontestablement la finale du fleuret féminin de Pékin en 2008. L’Italienne Valentina Vezzali, avec une sérénité et un rare sang-froid, a attendu les dernières secondes du match pour égaliser. Et elle sera championne olympique grâce à la touche en mort subite. Quel talent ! J’étais très impressionné par cette athlète, l’une des plus grandes de tous les temps, qui était un peu ma source d’inspiration.

P.A : Votre pronostic pour le dernier porteur de la flamme le 26 juillet ?

M.P : On parle beaucoup d’un couple pour ce moment magique. Je vois bien Marie-José Pérec, la plus légitime, et un homme qui ne participe pas aux Jeux, comme Zidane par exemple.