L’agriculture urbaine

Lutter contre le changement climatique et préserver la biodiversité : l’agriculture urbaine vise à développer un territoire plus vert et plus durable. Cela permet en effet de réduire les coûts de transport, de récupération des déchets et les émissions de CO2 tout en privilégiant les circuits courts. Elle peut être pratiquée dans des espaces variés, à la fois sur les toits, dans les cours ou les jardins collectifs.

À Issy, plus de 6 000 m² de nature sont dédiés à ces jardins partagés qui peuvent accueillir tout type de semis, dans le respect de la culture biologique. Ces jardins partagés s’intègrent dans les 119 hectares d’espaces verts que compte la ville (soit un taux de végétalisation total de 28 %). 

Il existe deux types de jardins partagés à Issy-les-Moulineaux : les jardins partagés qui appartiennent à la ville (pour lesquels il faut s'inscrire sur liste d'attente) et les jardins partagés privés (pour lesquels il faut directement contacter l'association gestionnaire). 

Comment ça marche ? Ces jardins, qui sont collectifs, sont cultivés de manière 100% biologique : sans pesticides ni engrais chimiques. Une cabane de jardin permet de ranger les outils partagés entre les jardiniers, et un composteur y est également disponible. Pour intégrer un jardin, il faut être isséen, majeur, ne pas posséder de jardin et s'inscrire sur liste d'attente. 

La gestion des parcelles se fait de manière collective de manière à favoriser l'entraide et le partage d'expérience tout en permettant au plus grand nombre d'avoir accès aux jardins partagés. Une manière de renouer avec la nature mais aussi de faciliter les échanges intergénérationnels et les liens de proximité.  

La ville est propriétaire de 9 sites de jardins partagés :  

• Situé au Chemin des Vignes, le premier site municipal de jardins partagés a été créé en 2011 dans l’enceinte du Jardin botanique. Havre de biodiversité, cet espace est doté de nombreux arbres fruitiers, d’un jardin de senteurs, d’un petit bassin, et comprend également de ruches et de nichoirs. Il est composé de 40 parcelles individuelles.  
• Créé en 2019 dans l'éco-quartier des Bords de Seine, se trouve le jardin partagé de la Sente de Bretagne entre le chemin de Bretagne et le quai de la Bataille de Stalingrad. Une bande engazonnée parsemée d’arbres a été transformée en neuf parcelles supplémentaires de 16 m² chacune. De quoi permettre à de nouveaux jardiniers ou apprentis de se mettre au vert à deux pas de chez eux.  
• Situé au rond-point Hector Guimard, le jardin partagé des Epinettes créé en 2020 est composé de 16 parcelles gérées collectivement.  
• Créé en 2021, le jardin partagé situé au Parc Henri Barbusse est constitué d'une cinquantaine de bacs potagers, et accueille 30 familles. Chaque famille y cultive son propre carré potager et les 20 bacs restants sont gérés de manière collective pour y planter, par exemple, des plantes aromatiques. Un projet financé notamment par le budget participatif de la Région Ile-de-France. 
• Le petit jardin de l’Abbé Derry partagé composé de 8 bacs potagers, situé derrière la Maison de Quartier des Hauts d’Issy et géré par l’association Issy On Sème (date de création : 2021).  
• Le jardin partagé de la Galiote, situé en face de l’Ecole Bord de Seine, créé en 2022 et d’une superficie d’environ 80m2. Ce jardin est géré par l’association Terriens d’Issy en charge de composteur qui jouxte le jardin. (financement de France Relance)
• Le jardin partagé du Square Blériot composé de 2 parcelles de part et d'autre du square a été créé en 2022 et est géré par l’association Issy en Herbe  
• Le jardin du Chemin de la Bertelotte composé de 14 bacs potagers et géré par l’association Un Quotidien Plus Vert depuis 2023 (Budget participatif de la région Ile-de-France) 
• Le jardin Atypik situé Chemin de Bretagne créé en 2024 constitue un écrin de verdure composé de 10 parcelles de jardins partagés représentant près de 80m2, et gérés par l’association Terriens d’Issy (financement de la région Ile-de-France).

Pour être mis(e) en relation avec une association gestionnaire, inscrivez-vous sur liste d’attente. La répartition des Isséens sur les parcelles se fera par quartier afin d’encourager les relations de voisinage et par ordre d’inscription sur la liste d’attente de manière à favoriser les premiers inscrits.  

Retrouvez la Charte Verdir Issy qui fixe les modalités d'utilisation des parcelles. Celle-ci est signée par tous les occupants des jardins partagés de la ville. 

• Le site du Fort d’Issy est composé de 86 parcelles, de 10 m² chacune et est géré par une association créée spécifiquement pour ce projet, « Les jardiniers du Fort ». Il fait partie des 44 000 m² d’espaces verts du quartier, aux côtés du verger et du jardin japonais. Si vous habitez en proximité du Fort d’Issy, contactez l’association gestionnaire des parcelles : à l'adresse suivante lesjardiniersdufort[@]gmail.com   
• Si vous habitez les résidences ILN Mairie, Le Bois Vert et Séverine de l’Office public Seine Ouest Habitat et Patrimoine, vous pouvez contacter : infos[@]sohp.fr   
• Si vous habitez en proximité de l'Ile-Saint-Germain, contactez l’association gestionnaire des parcelles : l’Association Les jardiniers de la pointe de l'île à l'adresse suivante desjardiniersdelapointedelile[@]gmail.com  

En complément des jardins partagés, les jardiniers amateurs (particuliers et associations) peuvent cultiver et entretenir une partie d’espace public (pieds d’arbres, façades d’habitations, jardinières, espaces verts), grâce au dispositif Jardiner ma ville de Grand Paris Seine Ouest. 

« Jardiner ma Ville » : cultivez et fleurissez un bout d’espace public  

Vous avez la main verte, mais pas de jardin ? Qu’à cela ne tienne : investissez les espaces publics et fleurissez les rues avec le dispositif « Jardiner ma ville ». A travers cette initiative, Grand Paris Seine Ouest vous propose de créer de nouveaux espaces verts sur le territoire, quelle que soit leur taille (jardinière, pied d’immeuble...). Laissez libre cours à votre imagination et soumettez sans tarder votre projet de végétalisation de manière spontanée !  

Plus d’infos sur l'article de Grand Paris Seine Ouest ! 

Jardinage solidaire

L’agriculture urbaine permet également de favoriser le lien social et de lutter contre l’isolement.

Le Jardin des Coteaux, géré par le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), avec le soutien du Secours Catholique et de l’association Espaces, accueille ainsi des personnes rencontrant des difficultés sociales.

En plus d’offrir des fruits et légumes frais aux bénéficiaires, il propose une activité de jardinage collective et conviviale afin de limiter leur isolement. Un potager solidaire verra également le jour au sein du Jardin botanique afin de compléter l’offre du CCAS auprès de ses bénéficiaires.

Des fermes urbaines

Plusieurs entreprises du territoire jouent un rôle majeur dans le développement de l’agriculture urbaine, par la création de fermes urbaines expérimentales, installées sur les toits des sièges notamment de BNP Real Estate et Sodexo.

Afin d’alimenter en eau des jardinières installées en terrasses, le bâtiment de l’espace de coworking situé dans le quartier de Corentin Celton, Coworkair, a été aménagé avec une nappe phréatique artificielle sous des dalles sur plots.

Sensibiliser le public

Par la présence des animaux et l’organisation d’animations, les fermes en ville permettent également de sensibiliser le grand public à l’environnement. La ferme pédagogique Les Bergeries d’Issy, située dans le parc Henri Barbusse, invite petits et grands à rejoindre ses moutons, chèvres, poules, cochons, lapins, et à prendre part à des ateliers créatifs et pédagogiques.

Un lieu atypique pour fêter un anniversaire, découvrir la fabrication du beurre, du pain, de la laine ou les teintures naturelles.

De plus, un potager éducatif va prochainement ouvrir dans le jardin de la Maison de quartier des Hauts d’Issy : il permettra de cultiver 8 bacs potagers et d’offrir des activités pédagogiques et de sensibilisation à la protection de la nature aux enfants de l’Accueil de loisirs de l’Abbé Derry et aux élèves de l’école Jean de la Fontaine.

La Ville encourage aussi le développement de l’éco-pâturage, une manière naturelle d’entretenir un espace vert sans recourir aux produits phytosanitaires.

Le Talus Garibaldi favorise depuis plusieurs années l’éco-pâturage grâce à des moutons d’Ouessant et des chèvres. Il héberge aussi un rucher, géré par René Vicogne, un apiculteur agréé qui fabrique le miel d’Issy, vendu chez Issy Tourisme.   

Ce miel a obtenu plusieurs distinctions dont la médaille de bronze au concours de miel 2019 de la Métropole du Grand Paris dans la catégorie « miel toutes fleurs cristallisé ».

Le vignoble d’Issy, enfin, cultivé en permaculture et actuellement composé de plus de 400 pieds de vignes implantées dans l’enceinte du restaurant « Issy Guinguette », va doubler de surface.

Un lieu bien connu des petits écoliers isséens puisque, chaque année, une classe de CM2 participe à la vendange du raisin et réalise les étiquettes des bouteilles.