Mis à jour le 16 décembre 2024

À la Médiathèque centre-ville, l’histoire des utopies se raconte à travers les arts

Dans le cadre de l’exposition George Orwell par Xavier Coste : dans l’œil de la bande dessinée, retour sur l’utopie positiviste, marquée par l’idée que le progrès des sciences et de la raison permet l’avènement d’un monde meilleur, et son contrepied négatif, la dystopie, où l’utopie vire au cauchemar et entraîne les protagonistes dans des univers sombres et despotiques.

Mercredi 4 décembre, la guide-conférencière Séréna Eychenié retrace l’histoire des expositions universelles, symboles de la modernité au XIXe siècle. Apogée de la révolution industrielle, elles sont les vitrines artistiques et techniques des grandes nations industrieuses. Elles sont alors un moyen de célébrer la raison scientifique, le progrès et l’innovation. Par le truchement des œuvres d’art qui les ont magnifiées, sont abordées aussi bien les questions de leur organisation, que les enjeux sociaux et politiques qui les entouraient ou encore, la façon dont elles ont été vécues par leurs contemporains. « Sujet de délire du XIXe siècle » pour Flaubert, elles ont laissé un héritage architectural considérable et une empreinte immense dans l’histoire artistique et technique des pays qui les ont accueillies. 

Une vision positive de l’histoire contrebalancée par l’historien du cinéma Daniel Chocron, qui, au travers d’une série de films ayant marqué  l’histoire du 7e art, entraîne le spectateur dans l’univers cauchemardesque et sans avenir de la dystopie. Influencée par les horreurs des deux guerres mondiales, l’émergence de la dystopie dans le genre cinématographique, au tournant de la seconde moitié du XXe siècle, doit beaucoup à l’œuvre d’Orwell. De la science-fiction au cyberpunk en passant par Matrix ou Bienvenue à Gattaca, le cinéma met en scène des sociétés totalitaires, souvent issues de la plume d’écrivains. Contes pessimistes, dénonçant le totalitarisme politique ou les excès des progrès techniques ou scientifiques, ces livres ont nourri l’imaginaire de nombreux réalisateurs. La prise de conscience individuelle et la tragédie des sociétés humaines sont les points clés des films dystopiques, révélant le questionnement fondamental de ces œuvres : d’où naît l’espoir ? 

  • Mercredi 4 décembre, 12h30. Conférence : Les expositions universelles, reflets d'un XIXème siècle en plein bouleversement industriel
  • Dimanche 15 décembre, 16h. Conférence : Cinéma et dystopie