Mis à jour le 31 janvier 2023

Espace Andrée Chedid : Un cycle pour célébrer Philippe Jaccottet

Le 24 février dernier, Philippe Jaccottet s’éteignait, laissant  derrière  lui une  œuvre majeure tant comme traducteur que comme  écrivain et poète. L’Espace Andrée Chedid lui rend hommage cet automne  à  travers le cycle «  La clarté  Jaccottet  »
Serge Assier

Auteur d’une traduction de L’Odyssée d’Homère qui fait toujours référence et de bien d’autres œuvres d’écrivains de premier plan (Mandelstam, Hölderlin, Rilke, Robert Musil, Leopardi, Ungaretti…), Jaccottet a reçu le Grand Prix National de Traduction en 1987. Il est considéré parallèlement comme l'un des plus grands poètes européens, laissant derrière lui de nombreux recueils de poèmes, depuis L’Effraie et autres poésies en 1953 jusqu’à La clarté Notre-Dame et au Dernier livre des Madrigaux, parus en mars 2021 quelques jours seulement après sa disparition.  

D’innombrables prix ont couronné ses écrits à travers toute l’Europe dont le Goncourt de la Poésie en 2003. Pourtant Jaccottet, dans sa vie, comme dans ses écrits, se situait sur le terrain du doute et de l’effacement. Le motif de la lumière est omniprésent dans son œuvre comme en attestent les titres de certains ouvrages, jusqu’à son dernier. Jean Starobinski soulignait qu’il veillait "à n'écrire aucune ligne qui ne soit pour le lecteur un chemin de clarté".  

Dans le film présenté en ouverture du cycle, l'écrivain d'origine suisse romande s'entretient avec Jacques Laurans dans la maison de Haute-Provence, où il est établi depuis 1953. Il parle notamment de la poésie, "le langage le plus vrai sur l'essentiel", qui doit "éclairer la réalité" et des auteurs qui l’ont influencé dans cette conception : Rilke, Roud, Artaud. Il cite aussi Hölderlin et sa quête de traces du sacré dans le réel. Il témoigne de son admiration pour les auteurs de haïku, capables d'éclairer les faits les plus ordinaires d'une lumière essentielle.   

L’exploration se poursuivra dès le vendredi 8 octobre par une rencontre avec José-Flore Tappy, responsable de l’édition de l’œuvre dans la Pléiade.  

Projection : Philippe Jacottet (Réalisation François Barat, Coll. Les Hommes-Livres, INA/BPI, 1991, 56 min) 

Samedi 11 septembre de 15h30 à 16h45, et jeudi 23 septembre de 19h30 à 20h45  

Réservation : www.issy.com/reservation-espacechedid 

Renseignements : 01 41 23 82 82  

Facebook : @espace.andreechedid