Mis à jour le 28 juin 2024

Jeux Olympiques : les Isséens évoquent leur « meilleur souvenir »

Vivre une olympiade ça marque les esprits. Exploits sportifs, athlètes, ambiance… Tous les quatre ans, chacun y trouve de quoi vibrer. Et vous, quel est votre meilleur souvenir des JO ? C’est la question que nous avons posée à des Isséens, avec le concours d’Alain Vernon, de Radio Millésime. Des souvenirs qui nous font voyager à travers les grandes heures du sport.

Alain Vernon. Chroniqueur Sport à Radio Millésime. 

« J’ai participé à plusieurs olympiades quand j’étais au service des sports de France Télévisions. Les plus marquants ? Incontestablement Séoul en 1988. Lors de la finale du 100m, le Canadien Ben Johnson l’emporte trop facilement devant Carl Lewis en 9 secondes 79 ! Deux jours plus tard, le champion olympique du 100m est déclaré positif au Stanozolol, un engrais musculaire. Le Canadien perd son titre et sa médaille d’or. Il est banni des Jeux. C’est le plus grand scandale de dopage de l’histoire des Jeux et j’y étais… Autres temps forts, l’homme volant à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Los Angeles en 1984. La victoire de Pierre Durand et son petit cheval Jappeloup en saut d’obstacles à Séoul en 1988, les chaussures couleur or de l’américain Michael Johnson à Atlanta en 1996 et la petite aborigène Cathy Freeman sous la fontaine d’eau de Sydney en 2000. Et puis à Barcelone 92, Marie-José Pérec qui remporte son premier titre olympique sur 400m, 24 ans après Colette Besson en 68 à Mexico. Tant de souvenirs ! »

Alain Vernon
Alain Vernon

Julie, joueuse de foot et enseignante : Tokyo 2021 

« Je reste marquée par la triple victoire des sports collectifs français à Tokyo en 2021. Incroyable ! Le handball masculin et féminin, et les volleyeurs. Du jamais vu ! Mais la foudre Jamaïcaine Usain Bolt m’a aussi fait rêver aussi à Rio, en 2016. » 

Sohane Aucagos (championne de France Triple saut – Avia Club Athlétisme) : Rio 2016 

« Je suis toute jeune, donc mon souvenir remonte à Rio 2016, où j’avais l’épreuve de triple saut à laquelle participait mon entraîneur, Benjamin Compaoré. Il avait terminé 10e de la compétition. » 

Fabrice, dirigeant sportif du tennis de table : Barcelone 1992 

« J’ai trois bons souvenirs des Jeux. Naturellement pour moi, pongiste, la victoire de Philippe Gatien contre le Suédois Waldner à Barcelone en 1992. Mais aussi le beau doublé de Marie-José Pérec sur 200 et 400m à Atlanta en 1996. Et enfin, le saut victorieux à la perche de Renaud Lavillenie à Londres en 2012. » 

Jean-Pierre, retraité : Montréal 1976 

« La victoire du Cubain Alberto Juantorrena à Montréal en 1976. Ce grand champion du 400 et 800m a impressionné toute la planète avec son doublé rare. Quelle performance ! » 

Lucien, retraité du commerce et responsable d’Anciens Combattants : Rio 2016 

« Usain Bolt ! Le sprinteur jamaïquain allait si vite, qu’on se disait vraiment qu’il y avait lui et les autres ! Mais j’ai aussi la nostalgie d’une époque où la piste était reine. Celle de Daniel Morelon et Pierre Trentin, champions olympiques en tandem à Mexico en 1968. » 

Gérard, commerçant : Mexico 1968 

« Il n’y en a qu’une, Colette Besson, championne olympique du 400m à Mexico en 68. Ce qui m’a marqué, ce sont les paroles du Général de Gaulle qui lui a remis la Légion d’Honneur à son retour à Paris. Il lui a adressée cette phrase magnifique : « Madame, vous êtes la seule femme qui m’a fait pleurer… » 

Romain, responsable média : Sydney 2000 

« Je pense immédiatement à ce courageux nageur du 100m, venu de Guinée Équatoriale aux Jeux de Sydney en 2000, Éric Moussambani. Il a mis 1’52 secondes pour boucler sa série à la dernière place. Deux fois plus de temps que les meilleurs sur la distance ! Il s’entraînait dans une petite piscine en forme de haricot, faute de moyens. C’était courageux et bien dans l’esprit olympique, celui de participer. » 

Gérard, responsable vétérans de football : Montréal 1976 

« Indiscutablement, c’est Guy Drut en 1976. Ce type avait une pression de dingue avant la finale du 110m haies, car toute la presse ne parlait que de notre pénurie de médailles d’or. Et lui, avec toute cette pression, il a réussi à gagner. Chapeau ! » 

Pierre, retraité : Mexico 1968 

« Moi, c’est l’audace de Tommie Smith et John Carlos qui lèvent leur poing ganté de noir à Mexico en 68. J’avais 17 ans et c’était l’époque où les Droits de l’homme montaient en puissance. Ces champions américains voulaient marquer le monde et l’histoire en dénonçant de cette manière les discriminations raciales aux USA. Que les noirs étaient aussi bons que les blancs. »