La communauté juive célèbre les 30 ans de sa synagogue
Depuis 1962 et l’arrivée massive de juifs d’Afrique du Nord, Issy est devenue une terre d’accueil privilégiée pour la communauté juive. Une attention qui ne s’est jamais démentie dans une ville tolérante et ouverte qui contribue aussi au devoir de mémoire, en s'associant par exemple aux voyages mémoriels à Auschwitz-Birkenau ou en organisant des actions de sensibilisation à l’image du cycle « Mémoire et Citoyenneté » initié en 2024-2025 pour éclairer le grand public sur les causes et les conséquences de l’antisémitisme.
Mais revenons en 1966, l’année où Georgette Deutsch de la Meurthe, philanthrope issue d’une dynastie d’industriels juifs liée à Issy, cède à la ville un terrain afin d’y édifier une première synagogue, inaugurée en 1967. Les années passent, les projets naissent, grandissent et aboutissent : en 1993, sous l’impulsion d’André Santini et du Consistoire de Paris, la Ville adopte la construction d’un centre communautaire et d’une nouvelle synagogue, plus belle, plus moderne. L’ensemble est inauguré le 19 juin 1994.
Depuis cette date, le lieu est non seulement devenu le cœur des offices journaliers et des fêtes de la communauté, mais aussi le siège d’événements cultuels et culturels importants, accueillant conférences, concerts de musiques liturgiques et autres événements symboliques tels que la plantation, chaque décennie anniversaire, d’un arbre marquant l’amitié judéo-chrétienne (2004), puis l’amitié judéo-arménienne (2014).
Cette année, l’arbre planté le 3 novembre dernier devant la synagogue, en présence notamment du Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, du président du Consistoire Central, Elie Korchia symbolise les 30 ans du jumelage d’Issy-les-Moulineaux avec la commune d’Israël, Nahariya, elle aussi représentée par une délégation.
« Trente ans après, je suis très heureux d’observer que la communauté juive d’Issy-les-Moulineaux est épanouie et parfaitement intégrée dans notre ville, entretenant même des liens d’amitié puissants avec les autres communautés de notre Ville », conclut André Santini.