« Le pharmacien est quelqu’un de dévoué ! »

Point d'Appui : Qu’est-ce qu’un pharmacien aujourd’hui ? 

Maggy Ngo : Le métier a beaucoup évolué depuis la crise Covid car pendant cette crise on a fait tout ce qu’on nous a demandé, toujours disponibles, prêts à aider les gens. Etre pharmacien c’est un sacerdoce, c’est être dévoué. Si l’on y ajoute un contexte de manque de médecins généralistes ou de difficultés d’accès à ces médecins, notre profession d’acteurs de santé de proximité est devenue de plus en plus indispensable. 

P. d’A. : Comment définiriez-vous vos missions ? 

M. N. : Hors vente de médicaments et produits de parapharmacie, partie - malheureusement - la plus visible de l’iceberg, le conseil et la prévention sont devenus nos principales activités. Par exemple, avant crise Covid, nous ne vaccinions que très peu, et uniquement contre la grippe. Après la crise, non seulement nous vaccinons massivement contre la grippe ou le Covid en période hivernale, mais nous assurons aussi toutes les vaccinations obligatoires ou recommandées pour les tranches d’âge pivots 18-25, 45- 50, 60-65 et 70-75 ans. Nous proposons aussi les kits de dépistage pour le cancer colorectal ou le Covid, nous pratiquons des tests pour les angines et pouvons prescrire des antibiotiques en fonction du résultat, nous faisons des prises de glycémie et même des examens urinaires pour les cystites simples chez les + de 18 ans. Sans compter de nombreuses autres petites missions qui se développent. Et tout ça sans rendez-vous, sur des plages horaires plus larges que chez les médecins généralistes et pris en charge par la Sécurité sociale. 

P. d’A. : À titre personnel, quel est votre cheval de bataille ? 

M. N. : C’est d’attirer les plus jeunes pour leur faire de la prévention. Trop de jeunes n’ont pas de médecin généraliste et ne sont pas ou plus dans un parcours de santé.