Une exposition en hommage à Corentin Celton
Le 15 février 1945, l’hospice des Petits-Ménages d’Issy-les-Moulineaux, devenu hôpital, est rebaptisé Hôpital « Corentin-Celton » en hommage au résistant fusillé par l’armée allemande au Mont-Valérien le 29 décembre 1943.
Entré dans ces murs comme infirmier de la consultation de médecine en novembre 1934, il est élu secrétaire du syndicat CGT des Hôpitaux de Paris avant la guerre. Tour à tour soignant, syndicaliste militant, soldat brancardier puis résistant, Corentin Celton est condamné à mort par l’occupant allemand en 1943. Dans ses derniers mots rédigés quelques minutes avant son exécution, il dit sa fierté de s’être « battu pour un monde meilleur ».
À partir de documents inédits et richement illustrée, l’exposition « Corentin Celton, une vie d’engagement (1901-1943) » retrace le parcours exemplaire de cet homme dont l’itinéraire militant et engagé épouse les espoirs et les drames de la première moitié du XXe siècle, de sa jeunesse à Douarnenez aux prisons de Vichy et aux balles allemandes.
Le 15 octobre 1945, c’est la station de métro voisine de l’hôpital qui change à son tour de nom au profit de Corentin Celton. La station de la ligne 12 devient ainsi une des huit dont le nom a été modifié à l'issue de la Seconde Guerre mondiale afin d'honorer la mémoire de résistants morts pour la France, avec Trinité - d'Estienne d'Orves (ligne 12), Charles Michels (ligne 10), Colonel Fabien (ligne 2), Guy Môquet (ligne 13), Jacques Bonsergent (ligne 5), Corentin Cariou (ligne 7) et Marx Dormoy (ligne 12).
Un livret richement documenté accompagne l’exposition ouverte jusqu’en mars 2024 à l'Hôpital Corentin-Celton.
En accès libre toute la semaine, l'exposition se situe dans la galerie Patrick Leplat. 4, parvis Corentin Celton.