Une exposition qui vous plonge au cœur de l’Amazonie

« Point d’Appui : Qui sont ces indiens Achuar qui ont retenu votre intérêt ? Et pourquoi Napurak ? 

Pierre Bayle : Les Achuar sont l’une des cinq branches de ceux que l’on appelaitautrefois les Jivaros, des chasseurs nomades et guerriers, aujourd’hui pacifiques et sédentarisés. J’ai découvert Napurak grâce à la jolie BD de l’anthropologue français Alessandro Pignocchi, « Anent», qui m’a lui-même accueilli dans cette communauté. 

P. d’A. : L’exposition montre l’étonnante tradition de leurs peintures faciales. De quoi s’agit-il ? 

P. B. : Comme la plupart des communautés amazoniennes en Équateur, les Achuar de Napurak ont leur propre identifiant, propre à chaque communauté et à chaque famille. Les pères enseignent aux fils et les mères aux filles à se peindre le visage, pour chaque occasion festive ou rituelle. Ici ce sont des résines végétales qui ne durent qu’une journée, noires pour les hommes et rouges pour les femmes. 

P. d’A. : Leur mode de vie traditionnel est-il menacé ? Comment s’accommodent-ils de la modernité ? 

P. B. : Les habitants de Napurak sont très attachés à leurs traditions et surtout à la préservation de leur environnement : ils refusent tout accès routier qui amènerait exploitants forestiers et prospecteurs miniers et pétroliers. En revanche, toutes les familles aspirent à envoyer leurs enfants au collège pour leur donner une bonne formation et un apprentissage des langues. 

P. d’A. : Un souvenir marquant lié à vos quatre séjours chez les Achuar ? 

P. B. : Une chasse miraculeuse de sangliers adultes, après une période pauvre en gibier et le festin exceptionnel qui s’en est suivi ! » 

Exposition NAPURAK, les enfants de la forêt : du mercredi 5 juin au mardi 25 juin Vernissage : mercredi 5 juin à partir de 18h. Rencontre-projection Napurak: jeudi 13 juin de 19h30 à 21h. Réservations : www.issy.com/reservation-espacechedid