Une application vocale pour enceintes connectées
Issy a développé une application vocale pour enceintes connectées. Il s’agit d’une première en France pour une collectivité locale. Grâce à elle, il est possible de demander à la "Mairie d’Issy" d’écouter les podcasts publiés par la Ville, comme ceux de "Métamorphoses : Issy se [ré]invente", où les plus grands architectes partagent leur vision de la ville.
La Ville a co-construit ce nouveau service avec la société Mediameeting, spécialiste des radios d’entreprises dont les bureaux parisiens se situent à Issy, afin de le rendre compatible avec toutes les enceintes connectées du marché.
Fidèle à sa réputation avant-gardiste, pleinement engagée sur la voie de la transformation numérique pour renforcer notre attractivité et anticiper les usages pour nos habitants, nous misons aujourd’hui sur le développement de ces nouvelles technologies, où la voix humaine va s’imposer comme le mode d’interaction privilégié.
C’est l’occasion pour la Ville de défricher un nouveau terrain, comme elle a pu le faire sur de nombreux sujets (première ville à lancer son site Web fin des années 90, paiement du parcmètre par smartphone, vote électronique, développement d’un portail open data, etc.). Car si les enceintes d’Amazon, "Alexa", sont présentes dans les foyers américains depuis 5 ans, le marché est encore récent en France, où Amazon a lancé son service il y a un an à peine. En février 2019, seul un français sur dix possédait au moins une enceinte connectée Google Home, Amazon Echo, ou Apple HomePod. Aux États-Unis, ce sont 30% des foyers qui sont aujourd’hui équipés.
Des nouveaux usages pour la vie quotidienne
Si les geeks sont les premiers à s’équiper, on peut être certain que ces assistants vocaux vont devenir les meilleurs “compagnons” des personnes âgées, des personnes éloignées du numérique et des personnes isolées, souffrant de motricité réduite ou tout simplement d’un manque de dextérité avec leurs doigts.
Que ce soit pour écouter des livres audio, rappeler de prendre les médicaments ou la nécessité de s’hydrater, de faire un peu d’exercice, allumer les lumières ou régler la température d’une chambre, des choses simples, mais qui peuvent avoir des conséquences importantes pour leur vie quotidienne, les assistants vocaux vont rendre de vrais services.
Il faut rester lucide sur les craintes exprimées pour la protection de la vie privée. Au-delà des freins techniques, qui sont encore nombreux, ces assistants vocaux posent des questions éthiques majeures. Vont-ils tout écouter de nos conversations ? Que vont-ils faire des données collectées ? La CNIL est en contact avec les différents fabricants afin d’avoir une parfaite compréhension des systèmes déployés. Elle réalise des tests sur certains de ces appareils et mène des réflexions sur les moyens à mettre en œuvre afin de garantir que les utilisateurs sont bien informés des données collectées, des usages qui en sont faits et des moyens à leur disposition pour y accéder, les modifier, les supprimer, etc.
Chacun reste libre, évidemment de s’équiper ou pas. De son côté, la Ville a fait le choix d’une application ouverte, dans la droite ligne de son choix de faire de Qwant le moteur de recherche par défaut de tous les appareils connectés des équipements municipaux. Qwant s’apprête d’ailleurs à lancer sa propre enceinte connectée dans les prochains mois, et l’application « Mairie d’Issy » y aura toute sa place.